Les pyramides de Noël font partie des figures lumineuses évocatrices de la période de Noël. Qu'elles soient grandes ou petites, sur les marchés de Noël publics ou sur les tables privées, elles créent une atmosphère festive et chaleureuse grâce à leur jeu de lumière et de figures en mouvement et attirent tous les regards. Nous devons leur développement en particulier aux artisans des monts Métallifères, qui ont peu à peu réuni l'arbre rotatif du Moyen Âge, le support lumineux du XVIIIe siècle et (selon certaines sources) le principe de la goupille de cheval pour former la pyramide de Noël actuelle.

Cette pyramide de table issue d'une manufacture de Seiffen ajoute discrètement un deuxième étage à la version classique à un étage. Fabriquée en bois massif de hêtre et de frêne, la structure est si simple et filigrane qu'elle s'intègre de manière décorative dans tous les intérieurs. Chaque figure révèle le soin et l'habileté avec lesquels on a travaillé ici - la fabrication des petits arbres en copeaux exige à elle seule une habileté et un doigté artisanaux. Dès que la chaleur montante des flammes des bougies fait tourner les ailes de la pyramide, le motif de la forêt d'hiver à deux étages, proprement tourné à la main, avec le "Kiepenkerl" et le "Förstersmann", entourés de sapins et d'animaux de la forêt, se met à tourner avec aisance. Les plateaux de bougies en laiton peuvent contenir des bougies d'arbre usuelles et recueillent la cire qui s'égoutte en cas de besoin.

Le fait que les Monts Métallifères, à l'origine densément boisés, aient vu se développer un art du bois réputé ne s'explique pas uniquement par la disponibilité du matériau. L'artisanat d'art a pris d'autant plus d'importance en tant que secteur économique que l'exploitation minière de la région a rapidement perdu ses ressources et sa rentabilité. L'art populaire s'est engouffré dans cette brèche, que l'exploitation minière - pas moins que la fête de Noël - marquait encore de nombreux motifs. Un centre de l'art du bois s'est formé autour de Seiffen, où l'une des premières écoles professionnelles a été fondée en 1853 pour promouvoir l'artisanat d'art. Dans ce que l'on appelle le "coin des jouets", de petites et grandes entreprises artisanales fabriquent encore aujourd'hui les classiques de l'art populaire des Monts Métallifères : des cerfs-volants et des hommes-fumeurs, en passant par les figurines de mineurs et les casse-noisettes, jusqu'à l'arc de lumière et la pyramide à ailettes.