Oeufs de Pâques en ouate grands

Ce qui a fait ses preuves (et qui répond plus qu'au nerf de son époque), survit à bien des époques et sera peut-être un jour appelé tradition. C'est ce qui s'est passé pour le lapin de Pâques, c'est ce qui s'est passé pour l'œuf de Pâques - et il en va de même pour le procédé développé il y a une centaine d'années, selon lequel ces œufs de Pâques sont tournés à la main en Thuringe. Si vous vous demandez si la Thuringe n'est pas plutôt connue pour ses travaux artisanaux en verre et en porcelaine ou pour son travail du bois, sachez que ces œufs sont fabriqués de manière écologique à partir de ouate (cellulose). La Thuringe est donc un lieu de production plus proche que ne le laisse supposer la première impression : La cellulose est obtenue à partir du bois, le plus souvent à partir de résidus de scierie - et nous voilà revenus au matériau traditionnel et à un upcycling optimal.
Un trempage dans de la gélatine colorée durcit les œufs de Pâques en ouate et leur confère leur couleur de base décorative. Les motifs floraux stylisés sont également appliqués à la main à l'aide de fines aiguilles - chaque œuf de Pâques est ainsi une petite pièce unique et raffinée.

Qui était là en premier : le lapin ou l'œuf ? Pour Pâques, nous pouvons plaider sans réserve en faveur de l'œuf : Depuis les tout débuts du christianisme, l'œuf est considéré comme un symbole de fertilité, il représente une nouvelle vie et la résurrection du Christ. En revanche, dans de nombreuses régions, le lapin de Pâques a dû affronter des concurrents aussi illustres que le renard, le coucou et la cigogne, voire les cloches de l'église revenant de Rome, avant de pouvoir s'imposer comme fournisseur exclusif d'œufs. Bien entendu, l'œuf lui-même, mais aussi sa coloration, revêtent une importance particulière. Dans la sphère d'influence de l'Église orthodoxe, les œufs étaient d'abord exclusivement teints en rouge, le rouge représentant le sang du Christ dans la symbolique chrétienne. Ce n'est qu'au fil du temps, avec des différences régionales, que d'autres couleurs et significations ont été ajoutées, notamment dans l'Église latine, comme le blanc pour la pureté, le jaune pour la sagesse et l'orange pour l'endurance et la force.

En plus de l'aspect décoratif chrétien, il y avait également un but tout à fait fonctionnel qui conduisait à la coloration des œufs et, dans la foulée, à la cuisson des œufs de Pâques durs : Les paysans du Moyen-Âge teignaient leurs propres œufs en rouge afin de pouvoir les distinguer de ceux qu'ils devaient donner à leur seigneur. Pendant les quarante jours de carême, lorsqu'il était interdit de consommer des œufs, on les conservait en outre en les faisant bouillir, en colorant les différents lots d'une même couleur et en les stockant. Le code couleur ne donnait donc pas seulement un aperçu du stock croissant d'œufs, mais constituait une forme précoce de date limite de consommation : il indiquait quels œufs étaient les plus vieux et devaient être consommés en premier.

Certaines étapes de la fabrication sont réalisées à la main. De légères variations de dimensions et de couleurs peuvent donc se produire.