Huile pour la peau au millepertuis

Le millepertuis fleurit généralement autour de la Saint-Jean, le 24 juin. Et là encore, la chaleur de midi crée les meilleures conditions pour récolter les fleurs les plus riches en huile rouge. Le père Lazarus, du monastère orthodoxe allemand de la Trinité, a cueilli des paniers de fleurs dans les environs de Buchhagen et les a mis à macérer dans de grands bocaux avec de l'huile végétale. Comme s'il n'y avait pas déjà assez de soleil dans la plante, ces bocaux doivent ensuite rester plusieurs semaines au soleil pour obtenir l'extraction de l'huile rouge. Le résultat : une huile de millepertuis d'un rouge profond, qui peut être utilisée pour soigner la peau, y compris les articulations. Une utilisation parcimonieuse convient à ce précieux produit.

"C'est comme un levier. Si je veux soulever une lourde pierre pour l'insérer dans un mur, par exemple, j'ai besoin d'un long levier. Si je suis moi-même sur la pierre, je ne peux pas la soulever. Mais si je me tiens sur une autre base solide et que j'ai un bon levier, je peux déplacer n'importe quelle pierre là où elle doit être". Cette image, avec laquelle l'abbé Johannes décrit le rapport entre le monastère et le monde, entre le temps et l'éternité, et la position du moine dans ce rapport, est tout à fait tirée de la vie. Il y a vingt ans, une pierre a également été déplacée dans la paisible ville de Buchhagen, à savoir la première pierre du monastère orthodoxe allemand de la Trinité. C'est précisément le 3 octobre 1990 que l'on a commencé à y créer un lieu à partir duquel on pourrait déplacer le levier. Pour cela, il a fallu déplacer de nombreuses pierres. Il est étonnant de voir comment l'abbé Johannes a réussi à réaliser son rêve d'un monastère orthodoxe allemand. Des années auparavant, il s'était plongé dans le courant de transmission de la culture monastique et mondiale byzantine sur l'Athos et avait ramené des profondeurs et des rapides de ces eaux vieilles de 1500 ans, comme autant de trésors, toutes les compétences dont un moine a besoin : La foi, la fidélité et l'enthousiasme, le chant, la peinture, la construction, la culture du jardin, la récolte - et bien d'autres choses encore. Ainsi armé, il a pu oser expédier tout cela en Allemagne, non pas comme un musée exotique, mais comme un monastère vivant qui se sait redevable du plus ancien héritage culturel chrétien.